Namasté

Namasté

Carnet de voyage dans le désert blanc égyptien

Un dessert égyptien.


Tout commence par une arrivée dans cette grande mégapole du Caire. La vie y grouille littéralement, dans un concert de klaxon souvent émis par une armada de taxis sortis d'un autre temps; toute une escadre de Peugeot 504 et autres Fiat et Renault du même âge. Nous ne pouvions passer cette première journée en Égypte sans aller rendre hommage à un de ses symboles les plus connus : Toutânkhamon. Et c'est vrai qu'il est majestueux. Les heures passées au musée du Caire, nous laissent impressionnés par tant de grandeur, d'ingéniosité, dans l'attente de se confronter aux pyramides. Celles-ci ne répondront à aucune des questions qui nous occupent l'esprit..... comment ont-ils fait, serions nous capables d'en faire autant à notre époque, comment était le site avant le voisinage si proche ( et envahissant ) de la capitale.

Mais oublions ces questions, ce soir nous dormons dans le désert et nous allons goûter à sa douce quiétude. Il fait déjà nuit quand le bus nous laisse aux mains de nos chameliers; nous sommes en décembre et dans quatre jours nous changerons d'année autour d'un feu de camp. Une heure de marche nous amène à notre premier bivouac, monté à la frontale, nous adoptons avec mes trois compères le pare-vent et le bonheur de dérouler nos sacs de couchage directement sous les étoiles, plutôt que la toile de tente. La première nuit s'achève en dévoilant le décor du désert blanc, une dune, au milieu d'un canyon, époustouflant. Chaque jour va nous réserver des campements aux décors bien différents, avec un peu d'imagination nous ne sommes plus des randonneurs dans le désert blanc égyptien, mais des lutins gourmands voyageant dans la réserve d'un pâtissier slalomant entre les meringues, les macarons, les crèmes brûlées ou les flans au caramel, le tout saupoudré de sucre glace, de cassonade ou de pépites de chocolat.

Magnifique dessert, oh, pardon...... désert blanc, où surgit, ici un vénérable mimosa, là une oasis ou quelques rares palmiers ou des herbes jaunies pour contrebalancer la domination du monde minéral.

Quand je pense désert, je pense aussi partage …. la tente du nomade ouverte sur les étendues qui peuvent toujours apporter une visite. Celle avec nos chameliers n'est pas fortuite, mais initiée, commerciale; au début du moins. Aussi faut-il bien une journée pour établir le contact humain par-delà la relation client accompagnateur. Ah si j'avais un vœu auprès du Djinn du désert blanc : « être capable de parler la langue de la personne rencontrée », mais j'avoue qu'à part les civilités, mon arabe est inexistant; dommage ! Nous nous contentons donc de regards et de sourires lors de l'accomplissement des tâches quotidiennes : faire un feu, pas celui de Jack London dans le désert blanc du grand nord canadien, celui qui permet de faire cuire le pain du sable ou les aubergines pour le meilleur caviar de la planète.

Deux souvenirs resteront gravés plus profondément que les autres :

Un partage d'un dessert français le soir de la saint Sylvestre, un cake de noël qui avait résisté au voyage dans mon gros sac, et l'échange de chansons et de rythmes.

Des parties du jeu des chameliers, mélange d'échecs et de solitaire , à même le sable où sont creusées les 25 cases dans lesquelles douze cailloux blancs affrontent douze crottes de dromadaire (sèches, c'est mieux), avec le guide d'abord puis un chamelier au regard malicieux.

Des photos de ce voyage : ici




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